Pour terminer ce voyage, c’est une étape courte ce
matin, et on est vraiment comme des dingues car le ciel bleu et il fait chaud , on va pourvoir enfin faire péter les manches courtes, quel bonheur ! En avant pour
les derniers 40 kms !
Tout en douceur, à part une côte pour entrer dans le
Parc Régional du Pilat (4ème parc traversé !). Ensuite, ce ne fut qu’un immense
plateau que nous avons pu apprécier à une allure de vrais touristes.
Enfin, une
dernière descente pour atteindre Vienne. On voit la ville en contrebas, on est tout excités d'arriver. En plus à nouveau, nous aurons droit à un formidable comité d'accueil car la famille de Nico est là.
Nous voilà arrivés ! bouclant ainsi avec succès notre 4ème voyage commun, et Adrien son tout premier. Un (non, deux...)
pastis bien mérités nous attendait à un quelconque bar du centre ville…
Notre anxiété désormais
rituelle par rapport au temps se manifesta dès notre réveil à 08h00. Dehors de
la brume. Même pas peur on se dit, et on décolle immédiatement sans petit
déjeuner.
Pour débuter, rien de tel qu’une ascension : le Col des Pradaux à
1200 m d’altitude et ses 14 km. Par contre, un magnifique spectacle nous
attendait au fur et à mesure de notre ascension : nous sommes passés
dans, puis au dessus de la brume matinal.
Un ciel bleu perçant se dévoila ainsi
qu’un panorama de toute la vallée autour d’Ambert ! Génial… On a senti pour
la première fois que la météo allait (enfin) être de notre côté !
Vint ensuite un autre
col, plus modeste, et on quittait le Parc du Livradois pour entrer dans le
département de la Loire. Devant
nous, en contre bas, toute la vallée s’étendait et l'on pouvait discerner Saint-Étienne ; derrière
à l’horizon, les Monts du Lyonnais venaient clôturer cette immense cuvette.
Au bout de cette éprouvante portion, on a entamé notre descente
sur Saint-Anthème où, au café, nous sommes tombés sur un
jeune couple de cyclotouristes assez barrés mais sympathiques
(genre baba et simplement munis seulement d’une bâche pour dormir…).
Ce fut le moment où le ciel se dégagea et le soleil
apparut définitivement. Dans la descente pour rejoindre Veauche et Veauchette
(véridique !), on retrouvait avec Nico les sensations des voyages précédents où
les conditions climatiques étaient de la partie ! Et quel plaisir de
retrouver un peu de plat et de laisser dérouler. Ca sentait aussi un peu la fin
du voyage…
Déjeuner à Veauche (bien arrosé d’ailleurs) et on rempile sur le coup
des 15h00, assez difficilement. Nous venions de traverser toute la plaine et
devions recommencer à monter. Les 20 dernières bornes furent laborieuses, ça tapait
bien sur nos têtes.
la CroixOn passe enfin de l’autre côté des Monts à hauteur de Saint
-Christo-en-Jarez et on découvre Val Fleury en dessous de nous, ainsi qu’une
autre vallée. Un dernier petit col (Col de la Croix Blanche alt.1000m), un GR pour
VTT que nous empruntons, et nous voilà arrivés au gîte ! C’est probablement
l’étape la plus corsée du périple, mais aussi la plus "sèche" !
La bâtisse offre une vue imprenable sur Saint-Chamond
et toute la vallée. La proprio australienne élève des alpagas, cela apporte une
touche bucolique qui s’ajouta au charme général… Nadège, la sœur de Nico, nous
rejoint à 18h00. Elle nous permettra d’éviter de
trimballer nos sacs le lendemain, grâce lui soit rendu !…
Petite balade à pied près de chevaux à queue blonde
pour se détendre et profiter du panorama et du beau temps. On a traînaillé
encore un peu dans nos chambres en attendant l’apéro. Le repas était commun à
d’autres visiteurs de passage. On a notamment eu droit à un cours
sur l’élevage d’alpagas par la propriétaire. C’est vrai que l’anatomie de ces
bébêtes ne nous est guère familière… Le repas s'est terminé à minuit. Nico est parti se coucher et Adrien et moi sommes partis pour une petite balade digestive à la belle étoile. On a fini par un zapping télé pour suivre le marathon d'ouverture des Mondiaux d'Osaka.
Départ de Besse à 09h00, le temps est menaçant, 5
min de pluie au départ, puis plus rien jusqu’à 15h00. Les trente dernières bornes furent un
régal puisque nous avons eu quasiment que de la descente jusqu’à Issoire, en longeant tranquillement la
rivière Pavin… On sortait du massif de Sancy, les températures se
faisaient plus agréables, les paysages moins escarpés, les fleurs plus nombreuses, On avait l’impression d’une matinée de
transition, une sorte de « pause » dans notre parcours tant nous
n’avions pas connu de conditions aussi bonnes depuis lundi.
Nous sommes repartis de la ville peu après 12h00. Le
temps toujours clément, j’enlevais d’ailleurs pour la première fois le k-way et
le sous-pull. Derrière nous, s’étendait tout le Massif que nous avions quitté
ce matin. Nous entrions dans le Parc Régional du Livradois Forez (3ème parc en
4 jours !). Et là, ça a recommencé à monter.
Arrivés à Issoire, nous nous sommes permis un break
au café (en compagnie de "l’Équipe" et de la "Montagne" évidemment, comme au bon vieux temps…).
Le soleil a même réussi à percer quelques minutes. Pendant ce temps, Adrien
s’acharnait sur son pneu…
Le trajet jusqu’à Candat fut éprouvant mais aussi bucolique :
petite route entourée de sapins, petit ruisseau nous accompagnant un bout de
chemin, et traversée d’un autre village classé « plus beau de
France » : Saint Florat. Adrien a été dans l'ascension à nouveau victime d'une crevaison. Nico et moi n’en voyions d’un autre côté pas la fin, la
fringale n’arrangeant rien.
Mais le pire était à venir : la gérante de la seule
auberge du village m’annonça froidement qu'on ne pouvait pas manger, le service étant terminé depuis dix
minutes ! Cauchemar ! On crevait de faim et tout ce qu’on avait se
résumait à un demi-paquet de BN. Du coup, on a demandé l’aumône à une
habitante, qui gracieusement nous a offert un paquet de gâteaux. Et un miracle se produisit lorsqu’un petit camion d’épicerie ambulante venu d'une autre planète s’arrêta à notre hauteur. La conductrice, charmante, nous vendit tomates, bananes, une belle
portion de Cantal Livers et nous offrit une baguette de pain. Trop fort ! Nico et
moi on s’est bien rassasié pendant qu’Adrien, enfin arrivé, continuait de se
battre avec sa chambre à air et son pneu…
A 15h30, on repartait pour les 30 dernières bornes. Évidemment,
ce fut le moment où il commença à flotter (hallucinant !). Sommet à
Echandely à 950 m d’alt, puis 25 km de descente à travers le Bois Noir, sous
une pluie battante, mais un ciel étrangement dégagé à quelques encablures de
là… A 17h00 il faisait quasi
noir, la route était noueuse et très fréquentée, et Nico faillit se prendre un cheval en doublant mais faut croire que les nombreux épouvantails exposés sur le bas côté devaient nous protéger…
Enfin Ambert ! Nous étions mouillés comme des rats ;
nous ne rêvions que d’une bonne douche. Ne trouvant pas d’indication d’auberge
de jeunesse, je vais à l’OT pour demander notre chemin… Je reviens voir les
autres, et leur annonce,pas fier, qu’elle se trouve sur les hauteurs de la
commune, à 10 bons kilomètres ! Fatale erreur de ma part. Sans hésiter, Nico se
rue dans le premier hôtel à côté (Hôtel des Copains) et bloque une chambre…
Ambert : son papier d’imprimerie
(Encyclopédie), sa fourme, ses stars (Jules Romain « Les Copains »
d’où a été tiré le film du même nom et la chanson composée exprès nommé
« Les Copains d’abord » par un certain Brassens…), sa mairie ronde
unique en Europe (notre chambre donne direct dessus). Bon on est pas mal ici, on va y rester...
Il est relativement « tôt » mais on est
claqué. Notre journée fut assez intense car nous avons roulé 5 heures en un
temps record puisqu’arrivée à destination à 16h30. Besse est un joli village,
style médiéval, dont les bâtiments sont apparemment faits de pierre de lave,
car bâtie sur un volcan. Notre sommes basés à l’ « Hôtel des Voyageurs » pour la nuit.
Réveil à 07h00 ce matin, petit déjeuner à 08h00 ; les
affaires n’avaient pas vraiment séchées : Nico a eu le courage notamment
de remettre son cycliste intégral de la veille. Moi j’ai trouvé une petite
méthode pratique pour ne pas avoir les pieds mouillés : des sacs plastiques au
dessus des chaussettes.
On se remet en selle à 09h15 : le temps n’est pas aussi
mauvais qu’on le pensait et on est reparti avec un brin d’espoir, après avoir visité
les Écuries du gîte et dit bonjour et au revoir au poney
« Chocapic ». On a bien roulé ce matin : quasiment 50 km sans
flotte et une route agréable. Petite pause au barrage de Bort-les-Orgues (on
descendra pas en ville, ça remonterait trop au retour !) et on entre dans le Parc Régional des Volcans d’Auvergne ! Grisant...
Le paysage change doucement, on longe les premiers
puys, c’est émouvant quelque part…
Yabon le trajet Labrone – St Donat sur une petite
route isolée, mais montante à souhait, avec vue imprenable sur les volcans... 15 bons kilomètres de suées et de bons feelings. On a atteint les
1 200 mètres d’altitude, notre plus haut point jamais effectués dans nos
trajets vélos (avec sac à dos du moins).
C’était quand même assez intense, surtout la dernière montée en lacets… Alors lorsque l’on a vu la crêperie « Chez Jeanne » à
Picherand, on ne s’est pas fait prier ! Il était 14h30. Une bonne galette
au bleu d’Auvergne et noix, et on se rhabille pour torcher les dernières 15
bornes avant Besse…sous la pluie ! Terrible ! Il suffit qu’on se pose
pour bouffer pour que la flotte tombe s’en mêle… Les nuages étaient bas et les
paysages probablement magnifiques (petit détour au Lac Chauvet notamment), mais difficile vraiment d’en profiter vu les conditions.
Hormis les derniers hectomètres car une éclaircie inespérée a mis en valeur et
sous les rayons de soleil toute la vallée. Malgré tout, cette journée reste la
meilleure depuis notre départ…
A 07h45 ce matin, j’allais les cueillir pour prendre le petit
déjeuner chez Mamy. Bonne nouvelle dehors : il ne pleut pas ! Le
temps restait cependant menaçant. Départ à 09h15. Ca y’est on file plein est !
C’est d’autant plus excitant que pour nous trois c’est territoire inconnu… Jusqu’à
midi, nous roulons sur de petites routes bucoliques légèrement montantes (St
Ybard) où le soleil a failli même percer. Vers midi, nous entrons dans le
Parc Régional du Plateau des Millevaches !
Des indices tels que la bruyère et des sapins nous
permirent de nous rendre compte au fur et à mesure de notre ascension. Nous
avons stoppé à Treignac (alt 500) pour manger, un des « plus beaux
villages de France », au cachet médiéval donc.
Au moment même où nous repartions, sous les coups
des 14h00, la pluie s’est mise à tomber à nouveau…Qué merde ! Et ça n’a
pas arrêté jusqu’à notre arrivée au gîte équestre de Meymac. Ca a monté pas mal
cet après-midi, car nous avons frôlé les 900 mètres d’altitude. On a achevé le
trajet en coupant en descente la forêt domanial des Forges, sous une terrible
mais terrible pluie ! C’était beau, les sapins étaient nombreux et hauts
mais bon sous le soleil ça doit être encore plus chouette.
Le gîte est sympa, rustique. On a pu apprécier nos
douches puisque les 3 seules cabines libres s’offraient à nous ! Juste
avant de jubiler sous les 80° de l’eau, nous entamâmes une petite séance
d’étirements en commun dans la salle de bains qui restera dans les mémoires.
Nos affaires sont trempées, chacun de nous squattant
le moindre recoin pour étaler chaussettes, tee-shirts et caleçons…Même nos sacs
de couchage sont humides. Le pompon c’est pour Adrien qui a vu toute la partie
supérieure de ses sacoches noyée…Sans parler de son chocolat Lindt qui gouttait
par terre.
Repas en
« famille » : une grande table avec les proprios et leurs
enfants, plus 2 jeunes en stage d’équitation. Après avoir bien papoté, j’ai été
faire un petit tour dehors ; j’ai assisté là par
hasard à un feu d’artifice tiré du village, ce qui était plutôt sympathique,
d’autant plus que le ciel était dégagé et laissait briller d’intenses
étoiles… La météo ne prévoyait cependant pas de miracles pour demain.
Nico est arrivé à Mérignac hier soir. Notre dîner s’est fait principalement à base de cacahuètes et de
pastis. Ce matin, lever à 06h00, petit déj sur fond de
Jeff Buckley, et Emilie nous a donné ses dernières recommandations. A la fraîche on quitte l'appart et nous voilà
partis au tram direction la gare de Bordeaux. Destination : Périgueux !
Ce
périple commence mal, du moins d’un point de vue météorologique. Dans le train
Bordeaux-Périgueux, on n’a pourtant pas vu une goutte. Et dès qu’on est sorti
de la gare, ça a commencé à flotter ! Il
était 09h30.
La première partie du parcours a été faite sans
grand plaisir vu le temps, et on a rapidement mis la capuche de k-way sous le
casque. A 13h00, nous avons tenté de déjeuné à Excideuil, mais rien d’ouvert, sinon
la boulangerie… La poisse ! Heureusement, le bar du PMU nous a permis de
nous protéger et de nous réchauffer un moment. A 15h00, on se force à repartir
sous les trombes : deux heures plus tard, on voit le panneau Pompadour.
Près de l’hippodrome, on tombe sur Yvonne et René, ma grande-tante et mon grand-oncle, qui nous invitent à prendre
chez eux un goûter bien copieux (rillettes, pains au raisin, vin, café, tout en
même temps, Nico en peut plus…). A 17h30, on arrive chez Mamy !
Adrien nous a rejoint vers les 21h00 :
son père a fait l’aller-retour depuis Bordeaux pour le déposer. Au menu : melon, paté, riz, poulet et
tarte abricot. Mamy a été un peu malade et du coup, on a décidé qu’Adrien et
Nico iraient dormir à l’hôtel du village.
Cela faisait déjà un bon moment que je pensais
concocter un petit trajet sympathique au départ de Pompadour en Corrèze, où
habite ma grand-mère. Ce serait une magnifique occasion de faire découvrir la
région à Nico, et à moi-même d'ailleurs car j'ai rarement dépassé la
frontière du bourg...Cette année, nous partons à 3 : Adrien, un copain de
Bordeaux, est de la partie.
Mon inséparable Bubba ne m'accompagne pas car je
n'ai pas remis la main dessus. J'ai pris ma Killkennycap du coup.
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Août 2007 : Périgueux - Vienne à vélo
Journal de bord de mon voyage du 20 au 26 août 2007